La fatigue, facteur important d’insécurité


Elle représente une cause importante d'accidents mortels, puisque l’assoupissement est à l’origine d’un tiers des accidents mortels sur autoroute. Les troubles de la vigilance sont au maximum en début d'après-midi, après le repas (phase de digestion), et en milieu de nuit lors de la conduite nocturne. A l'inverse, le conducteur est à son maximum de vigilance le matin et en fin d’après-midi. La fatigue diminue les réflexes et augmente le temps de réaction.


Les signes annonciateurs de la somnolence sont :

- Les bâillements répétés ;

- Le picotement des yeux ;

- Les courbatures et la tête lourde ;

- Une sensation de nuque raide ;

- L'apparition de mouvements automatiques (cligner des paupières, se passer la main dans les cheveux…).


Lutter contre la fatigue

Avant tout long trajet, il est recommandé de se reposer. Une nuit de sommeil complète est conseillée. Les pouvoirs publics estiment en effet que 17 heures de veille active équivalent à 0,5 g d'alcool par litre de sang. Lors d’un long trajet, il est recommandé de s'arrêter toutes les deux heures, et d'effectuer une pause d'au moins un quart d'heure. À l'occasion de ces pauses, une activité physique peut être réalisée afin de se détendre (marche, jeu…). Si le conducteur est fatigué, une sieste est un moment de récupération important. Bien souvent, dix minutes suffisent. Pendant le parcours, veiller à aérer la voiture ou assurer une température ambiante basse (climatisation), et écouter la radio.


L'alcool

L'alcool est directement responsable d'un tiers des accidents mortels (responsabilité qui incombe à des hommes dans 9 cas sur 10). Son ingestion entraîne une baisse de la vigilance et une augmentation du temps de réaction. L’abstinence totale lors de la conduite représente la seule mesure réellement efficace dans ce domaine. Quelques pays européens l’ont d’ailleurs déjà adoptée.


Les médicaments et divers toxiques

La responsabilité des médicaments et des toxiques (drogues), en particulier des tranquillisants et divers psychotropes, dans la survenue des accidents de la circulation est moins bien connue car moins étudiée. Les quelques études effectuées montrent qu'environ 15 % des conducteurs impliqués dans un accident de la circulation ont un taux sanguin positif de psychotropes ou de tranquillisants. Dans près de 9 % des cas, une association est retrouvée avec l'alcool. On ne peut que déconseiller la prise du volant à toute personne sous l'emprise de ces différents toxiques. Il est indispensable de demander conseil à son médecin quant à la compatibilité de la conduite avec la prise de médicaments.


Le téléphone portable

La moitié des possesseurs de téléphone portable déclarent l'utiliser en conduisant. Ce sont les moins de 35 ans et les cadres supérieurs qui sont les plus imprudents dans ce domaine. Pourtant, 95 % de la population dit avoir conscience que le fait de téléphoner au volant représente un risque très important. Afin de sensibiliser leurs clients à la nécessité d'adopter un comportement responsable, les opérateurs ont effectué plusieurs campagnes d'information. Celles-ci sont justifiées par le fait qu'il y a trois fois plus de chances qu'un accident survienne durant un appel téléphonique, et que près de 10 % des accidents corporels sont liés à l'utilisation du téléphone au volant ! Face à ça, une seule parade efficace : faites une pause pour téléphoner (même si vous disposez d'un kit mains-libres), vous serez plus attentif à votre correspondant et plus attentif à la route lorsque vous aurez raccroché. Pour terminer, rappelons que conduire avec un téléphone à la main est passible d’une amende forfaitaire de 135 € et d’un retrait de 3 points du permis de conduire.