Et là, il n’y a pas de pardon ni de demi-mesure. Un transporteur, ma foi ça transporte et il faut qu’il passe coûte que coûte. Alors, lorsqu’il s’est retrouvé sur la route départementale D746 à l’entrée de Luçon en Vendée et qu’il a vu que des platanes interdisaient l’accès à son chargement composé de deux coques de bateaux en aluminium de près de 10 mètres de large et 33 m de long, il a refusé de prendre racine. Il a pris sa tronçonneuse et il s’est dégagé le chemin.
32 platanes sont ainsi passés de vie à trépas en une heure. Et le convoi, parti de Fontenay-le-Comte a continué sa progression vers les Sables d'Olonne. On espère qu’il ne traversera pas un village exigu qui l’encouragerait à faire sauter les habitations à la dynamite.
Maintenant, comment a-t-on pu en arriver là ? Il reste tout de même des autorités dans cette contrée non ? Le conseil départemental de la Vendée s’est expliqué. Car il était au courant. Mais s’est fait apparemment dépassé par un transporteur Multi-Trans que ne renierait pas Attila. « Cinq arbres gênaient, donc, effectivement, quelqu'un du département a donné l'autorisation d'abattre 5 arbres, pas 32 » a commenté au quotidien Sud-Ouest le président, Yves Auvinet. Qui précise qu’une solution alternative avait été proposée sous la forme d’un passage par un champ à côté de la route. Mais il avait plu quelques temps auparavant, ce qui aurait refroidi le transporteur bucheron.
Le résultat est un paysage défiguré, mais aussi un souci de platane réglé. Bernard Cazeneuve avait demandé en début d’année aux collectivités locales des audits de sécurité sur leur réseau routier. Et la question des arbres était posée. On sait maintenant comment y répondre : faire passer un convoi exceptionnel !
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