Nous vous avons déjà présenté un sculpteur travaillant sur l'automobile : il s'agissait de César, et de ses compressions. Aujourd'hui, nous nous penchons sur Arman et ses accumulations.
À la fin des années "50", Arman, le peintre, s'interroge en observant les œuvres de César, de Klein ou de Tinguely qui comptent parmi ses amis.
Des accumulations d’ailes de R16
En 1960, il se lance dans ses premières accumulations d'objets à partir de ce qu'il trouve dans des armoires, des caves, des greniers. À partir de 1967, Arman procède à une série d'accumulations autour d'éléments de carrosserie Renault. Ailes de R16, capots de 4L, tout y passe. Lorsque, fin 1965, il avait visité les usines Ford, à Detroit (États-Unis), il avait eu l'idée de procéder à de telles accumulations. C'est Claude Renard, le directeur du projet Art et industrie, au sein de la Régie Renault, qui lui offre la possibilité de passer à l'acte via la Fondation Renault.
59 voitures noyées dans le béton
Mais Arman ne s'arrête pas là. En 1982, il conçoit une œuvre monumentale : 19,50 mètres de haut, 6 mètres de côté, c'est une accumulation de 59 voitures noyées dans 1 600 tonnes de béton. Cette tour , le Long Term Parking, est érigée à Jouy-en-Josas, en région parisienne, alors qu'elle devait à l'origine être installée à Chicago.
Autre exemple de la passion d'Arman pour l'automobile : une accumulation de Ferrari F40, à l'entrée du circuit Enzo et Dino Ferrari, à Imola, lieu ou se dispute le Grand Prix de Saint-Marin. Mais cette sculpture est moins gigantesque que la précédente. Les F40, tournées vers le ciel, expriment le besoin de l'Homme de s'échapper du quotidien en allant toujours plus vite.
Arman ne souhaite pas s'arrêter en si bon chemin : il rêve de réaliser une accumulation de chars d'assaut des protagonistes de la Seconde Guerre mondiale. Mais c'est une autre histoire…
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