Maintenant que le périphérique parisien est sous contrôle grâce aux radars automatiques, la préoccupation des élus s'est logiquement portée sur les couloirs de bus. Alors faites attention dans les couloirs de bus car vous allez être filmé et même photographié.
Avec la mise en place des radars automatiques sur le périphérique parisien, les autorités avaient pour objectif d'assurer le respect des limitations de vitesse en périphérie de Paris. Mais ce n'était que la première étape d'un plan complet de surveillance des automobilistes. Ainsi, dans la continuité, les voies de bus vont être désormais sous surveillance dans Paris intramuros.
Pourquoi ?
Fluidifier le trafic en traquant tout véhicule stationnant ou empruntant les voies réservées aux transports en commun et permettre aux bus une circulation facilitée.
Le système ?
Une caméra vidéo filme la voie concernée et en cas d'infraction flashe le contrevenant de l'arrière. Ainsi, les deux roues n'auront pas de traitement de faveur et devront eux-aussi se conformer aux règles de circulation. Notons que le système ne se préoccupera pas de votre vitesse mais uniquement de votre position. A l'instar des radars automatiques, l'amende accompagnée d'une photo vous sera envoyée à domicile quelques jours plus tard.
Les zones de contrôle devraient, comme pour les radars automatiques qui jonchent le périphérique, être signalées. Le but, dixit la préfecture de police, est de faire de la prévention et non de la répression. Nous devrons attendre encore un peu, pour vérifier si ces bonnes paroles seront respectées et les radars signalés.
Quand ?
Testés tout au long de l'année 2004 sur différents points stratégiques de la capitale, la mise en activité de 4 de ces radars est prévue pour le 18 avril. Néanmoins, renseignements pris auprès de la préfecture de police, il est possible que la mise en service soit repoussée. Les autorisations et les implications techniques pour la mise en place d'un tel système étant complexes et nombreuses. Le référendum européen risque également de retarder l'activation du système. Dans le doute, à partir de maintenant soyez vigilant.
Où ?
4 radars pour 4 points stratégiques :
- Le pont de Sully
- L'intersection entre la rue de Cluny et le boulevard Saint-Michel
- Le pont Royal
- L'intersection entre le carrefour du rond-point des Champs-Élysées et l'avenue Montaigne
Ces quatre zones ont fait partie des endroits testés tout au long de l'année 2004. Néanmoins, même si la préfecture de police nous a laissé entendre que ces endroits étaient potentiellement fortement concernés (à 90 % nous a-t-on répondu), ils n'ont pas été en mesure (souhaité ?) de nous confirmer ces emplacements avec certitude. Ce qui ressort de cet entretien, c'est la volonté non avouée, de ne divulguer qu'un minimum d'informations sur la mise en activation de ce nouveau dispositif.
A retenir
La préfecture de police reste discrète sur la mise en service de ce système. Ne réfutant rien mais ne confirmant rien non plus. Et derrière cette volonté de prévention, nous sommes en droit de nous poser la question des intérêts économiques. Si les radars sur les voies de bus flashent autant que les radars automatiques mesurant la vitesse, les sommes récoltées vont être conséquentes. Le contribuable va une fois de plus devoir mettre la main au portefeuille. "La prévention" rapporte alors pourquoi s'en priver. Quant-à fluidifier le trafic, interdire aux deux roues motorisées d'emprunter les voies de bus, plus sécurisantes par ailleurs, risque de ne pas arranger les choses.
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Pour ou contre les couloirs de bus ouverts aux deux roues motorisées ?
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