50 km/h sur le périphérique : La guerre est déclarée
La réduction de la vitesse sur le périphérique parisien de 70 km/h à 50 km/h, entrée en vigueur partiellement ce mardi 1er octobre sur un tronçon de 13 kilomètres, avant sa généralisation le 10 octobre, suscite une large contestation. Cette décision, imposée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, malgré l'opposition de nombreuses autorités et des automobilistes, est perçue comme une mesure injustifiée.
Cette mesure, qui concerne une rocade empruntée quotidiennement par plus d'un million de véhicules, est dénoncée par plusieurs acteurs. Les autorités nationales, régionales et la préfecture de police ont toutes exprimé leurs réserves. Pourtant, Anne Hidalgo a maintenu le cap, imposant sa décision en dépit des désaccords. Une première étape de l’application concerne le tronçon entre la porte des Lilas et celle d’Orléans, avec une généralisation prévue à l’ensemble du périphérique le 10 octobre.
Cependant, un flou persiste sur les modalités de mise en œuvre des contrôles. La ville de Paris annonce une période de tolérance, tandis que la préfecture reste silencieuse sur la date des premières verbalisations. Cette confusion a alimenté la colère des usagers, qui ne voient pas l’intérêt de cette mesure, tant en matière de sécurité routière qu’environnementale.
Les contestations juridiques ne se sont pas fait attendre. Une association d’automobilistes, la Ligue de défense des conducteurs, entend contester cet arrêté municipal devant le tribunal administratif, espérant obtenir une suspension immédiate de la limitation de vitesse. Alexandra Legendre, porte-parole de l’association, dénonce une mesure qui « va empoisonner la vie des Franciliens », surtout ceux qui utilisent le périphérique en horaires décalés, et remet en question son utilité.
D’autres personnalités politiques, comme Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, ont également critiqué cette décision. Elle propose plutôt des mesures alternatives, telles que le financement d’un enrobé phonique pour réduire le bruit de manière plus efficace que la baisse de la vitesse, mais se heurte à une fin de non-recevoir de la part de la mairie de Paris.
La guerre de positions se poursuit, et les mois à venir seront décisifs pour évaluer les effets de cette mesure controversée. Les autorités régionales, en partenariat avec Bruitparif et Airparif, lanceront un baromètre mensuel pour suivre l’évolution des nuisances sonores et de la pollution sur le périphérique, tandis que les automobilistes restent dans l’incertitude quant à l’avenir de cette célèbre rocade parisienne.
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