Ces prévisions sont particulièrement impressionnantes. Elles prouvent que le marché chinois offre encore de très belles perspectives pour l’ensemble des acteurs du monde automobile et expliquent pourquoi les enjeux liés au marché chinois attisent autant les esprits. D’un point de vue franco-français, elles permettent de mieux comprendre l’importance des tractations en cours en coulisse entre PSA Peugeot Citroën, le chinois Dongfeng, l’Etat français et le groupe d’origine américaine General Motors. Car il y aura forcément des constructeurs heureux et d’autres malheureux. Les changements attendus et les volumes estimés sont tels que les stratégies des groupes automobiles doivent être pertinentes sur le moyen-long terme tout en étant relativement souples pour s’adapter aux immanquables évolutions intrinsèques et crises en tout genre. Toujours du côté français, le groupe Renault n’est pas en reste ; il attend toujours le feu vert des autorités chinoises pour enfin s’implanter concrètement et… massivement en Chine, avec la complicité bienveillante de son allié japonais Nissan.
Il s’agit aussi place ces estimations en perspective avec d’autres pays ou zones géographiques. En 2030, le marché des Etats-Unis devrait représenter 17,6 millions d’unités (seulement), celui de l'Inde 11,7 millions, ceux du Brésil et de la Russie 5,2 millions. Les chiffres pour les pays européens sont assez étonnants : Allemagne 3,7 millions, France 3,2 millions, Royaume-Uni 2,9 millions… Comme quoi, selon le Forum Global Automotive, l’automobile a encore un bel avenir en Europe.
On n’oubliera pas le continent africain dont la croissance économique a déjà démarré depuis une bonne dizaine d’année. C’est sans doute de ce continent que viendra, après 2020, la plus forte croissance. Les constructeurs ne s’y sont pas trompés ; ils pensent plus que jamais Afrique. Un récent exemple donné par Porsche le démontre.
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